Translation as the site of lexical creation and analysis: Internationalisms in the historical queer lexicon
Nicholas Lo Vecchio. Forthcoming. “Translation as the Site of Lexical Creation and Analysis: Internationalisms in the Historical Queer Lexicon.” Meta: Journal des traducteurs.
Understood broadly as a kind of language contact, translation plays a considerable role both in the construction of internationalized lexis and in our study of it. Translations are often the site of the earliest attested or pivotal use of interlingual lexical transfers (“loanwords”); in the most radical case, actual lexical creation originates within translational practice itself. Renée Balibar’s notion of colinguism offers a compelling alternative to borrowing and translanguaging as a way to explain internationalisms. Case studies on internationalisms coined in the late nineteenth century (sodomy ‘bestiality’, sapphism, uranism/uranist) exemplify a lexicological approach to translation analysis that focuses on explaining how the lexical types found in specific translations relate to the larger internal lexical structure of a language. The semantic field of historical queerness is only the example: a translational analytical approach can be applied to lexicological study of any vocabulary informed by language contact.
Keywords: lexicology, internationalisms, colinguism, linguistic borrowing, LGBTQ, queer
Nicholas Lo Vecchio. À paraître. “Translation as the Site of Lexical Creation and Analysis: Internationalisms in the Historical Queer Lexicon.” Meta: Journal des traducteurs.
La traduction, entendue au sens large comme une sorte de contact linguistique, joue un rôle important à la fois dans la construction d’un lexique internationalisé et dans l’étude linguistique de celui-ci. Les traductions sont souvent le lieu où figurent les premières attestations ou des attestations charnières de transferts lexicaux interlangagiers (« emprunts »); dans le cas le plus extrême, l’innovation lexicale trouve son origine dans la pratique de la traduction elle-même. La notion de colinguisme, proposée par Renée Balibar, offre une alternative probante aux cadres de l’emprunt et du translangage pour expliquer l’existence des internationalismes. Trois études de cas autour de mots qui apparaissent en tant qu’internationalismes à la fin du XIXe siècle (sodomie ‘bestialité’, saphisme, uranisme/uraniste) servent ici à illustrer une approche lexicologique de l’analyse traductologique qui vise à démontrer comment les types lexicaux trouvés dans des traductions données sont en rapport avec la structure lexicale interne d’une langue. Le champ sémantique queer historique ne sert ici que d’exemple : l’analyse traductologique peut s’appliquer à l’étude lexicologique de tout vocabulaire influencé par le contact linguistique.
Mots-clés : lexicologie, internationalismes, colinguisme, emprunts linguistiques, LGBTQ, queer